Retrouver un français émigré aux Etats-Unis au XIXème siècle, suite.

J’avais écris le premier article en octobre 2015 faisant état de mes recherches sur la famille PATUREAU, mon ascendance périgourdine ou charentaise comme je l’ai découvert ensuite. Cette recherche m’avait amené à penser que les descendants de cette famille Patureau étaient en Louisiane. 

Je pourrai aujourd’hui ajouter un épisode à cette recherche. Pour retrouver un français émigré, on peut écrire un article de blog!

je m’explique.

A la fin de l’année 2019 j’ai reçu un commentaire sur le blog pour le moins surprenant.

Hello from Baton Rouge, LA in USA!
I am Dana Marie Patureau and I am your distant cousin if you are related to Pierre Patureau mentioned above. (My Daddy is Elmo Leobon Patureau Jr.) I have all the answers and history you seek and would love to share pictures etc with you! We have an attorney in the family that has done extensive genealogy history of the Patureau’s! I have been to France but would love to visit again and meet « my people » one day! Please email me! I look forward to hopefully hearing from you soon! 😉🇺🇸🇫🇷

Vous avez bien lu. L’article écrit en 2015, lancé comme une bouteille à la mer a reçu une réponse. Je voulais partager cela avec vous.

Chère Dana Marie Patureau;

Le fait que votre père ai conservé le prénom de Léobon va dans le sens d’une ascendance commune. Si tel est le cas notre ancêtre commun est Antoine PATUREAU, maître chirurgien, né vers 1738 de Léonard Patureau et de Marie Berger du bourg de Palluaud en Charente.

Antoine Patureau épousa Marie Sicaud à Palluaud un 3 novembre 1767.  Ils eurent 6 enfants mais il semblent que seulement deux eurent une descendance.: Théobon Leobon Patureau et François Patureau.

Leobon Patureau, instituteur, eut 6 enfants dont Pierre Ferdinand boulanger, né en 1800. Pierre Ferdinand épousa Anne Machet à Mareuil. Jeanne naquit en mars 1822 à la Roche Chalais et son père est alors dit boulanger, 23 ans et signe P Paturaux. En 1824 est né une deuxième fille Anne. Il est toujours boulanger et signe P Patturaux. 1826 est né un premier fils Pierre et en 1827 un second fils Louis.

Euphrosine Patureau soeur de Pierre Ferdinand se marie en 1825 avec Louis Tambrun, sellier. Son père Léobon est présent et signe l’acte de mariage, mon aieul François Patureau est également présent. Sa soeur ainée Anne Patureau s’était mariée en 1817 avec Pierre Ardouin et eut un fils Pierre Ardouin.

Au recensement de 1836 à La Roche Chalais (24) il y avait trois boulangers, mais aucun ne s’appelait Pierre Patureau. Son père Léobon (73 ans) et sa mère Marie Lauson (70 ans) vivaient avec la famille Tambrun.

On perd donc la trace à la Roche Chalais de Pierre Ferdinand, de sa femme et leurs quatre enfants avant 1836. Pierre Ferdinand et sa famille seraient donc partis en Louisiane vers 1840?

Le site de visa en bordelais, nous donne deux Pierre Patureau et deux Louis Patureau.

Résultat de recherche dans la base des visas du site http://www.visasenbordelais.fr

Extrait des registres des visas accordés à des porteurs de passeport français par la préfecture de la Gironde

Le 16 septembre 1840,
PATUREAU, Pierre a obtenu un visa accordé par le préfet de Gironde.
Il (elle) était porteur d’un passeport obtenu auprès de Préfet de Dordogne.

Il (elle) avait obtenu ce visa pour partir à destination de La Nouvelle Orléans.

Cote du Registre des visas aux Archives départementales de la Gironde : AD33 4M666
Numéro du visa dans le Registre et dans l’année : 403
Numéro de la page dans le Registre correspondant sur le site des Archives départementales : 22
Lien direct vers la page du registre des visas sur le site des AD 33.

Résultat de recherche dans la base des visas du site http://www.visasenbordelais.fr

Extrait des registres des visas accordés à des porteurs de passeport français par la préfecture de la Gironde

Le 15 janvier 1857,
PATUREAU, Pierre, âgé(e) de 55 ans a obtenu un visa accordé par le préfet de Gironde.
Il (elle) était porteur d’un passeport obtenu auprès de Consul de France à Baton Rouge.

Il (elle) avait obtenu ce visa pour partir à destination de La Nouvelle Orléans, sur le navire Louisiane.

Cote du Registre des visas aux Archives départementales de la Gironde : AD33 4M668
Numéro du visa dans le Registre et dans l’année : 67
Numéro de la page dans le Registre correspondant sur le site des Archives départementales : 131
Lien direct vers la page du registre des visas sur le site des AD 33.

Résultat de recherche dans la base des visas du site http://www.visasenbordelais.fr

Extrait des registres des visas accordés à des porteurs de passeport étrangers par la préfecture de la Gironde

Le 8 décembre 1846,
PATUREAU, Louis, âgé(e) de 49 ans a obtenu un visa accordé par le préfet de Gironde.
Il (elle) était originaire de Amérique.
Il (elle) était porteur d’un passeport obtenu auprès de Autorités de Barcelone.

Il (elle) avait obtenu ce visa pour partir à destination de Barcelone.

Cote du Registre des visas aux Archives départementales de la Gironde : AD33 4M673
Numéro du visa dans le Registre et dans l’année : 1321
Numéro de la page dans le Registre correspondant sur le site des Archives départementales : 68
Lien direct vers la page du registre des visas sur le site des AD 33.

Résultat de recherche dans la base des visas du site http://www.visasenbordelais.fr

Extrait des registres des visas accordés à des porteurs de passeport français par la préfecture de la GirondeLe 1 juin 1859,
PATUREAU, L. Abel ?, âgé(e) de 31 ans a obtenu un visa accordé par le préfet de Gironde.
Il (elle) était porteur d’un passeport obtenu auprès de Sous Préfet de Ribérac le 27 mai 1859.

Il (elle) avait obtenu ce visa pour partir à destination de La Nouvelle Orléans, sur le navire Moser Tayler.
Attention, la personne qui a effectué le relevé signale par un « ? » un doute/manque dans le relevé du prénom qu’il a effectué.

Cote du Registre des visas aux Archives départementales de la Gironde : AD33 4M668
Numéro du visa dans le Registre et dans l’année : 405
Numéro de la page dans le Registre correspondant sur le site des Archives départementales : 224
Lien direct vers la page du registre des visas sur le site des AD 33.

Geneanet nous trouvons une information sur le décès de Rose Machet en 1843, et de Elisa Patureau en 1843 également.

Voila où s’arrête mes connaissances.

De mon côté,François Patureau, le frère cadet de Léobon est mon ascendant direct côté paternel. François Patureau Laborie même si je n’ai pas encore trouvé la raison de cet ajout Laborie à son nom, était donc l’oncle de Pierre Ferdinand. Né un an après  Léobon en 1769, il deviendra huissier épousera Anne Marin et aura ….5 filles.

Ceci vous explique que du côté de François Patureau, il n’y ai pas de descendant portant le nom de PATUREAU. Cet aïeul est décédé en octobre 1840. Je suis un des descendants  de sa dernière fille Françoise Nanci qui épousa Bertrand Desages et vécu à La Roche chalais jusqu’en 1851 ou environ. Bertrand et Nanci eurent un fils unique Hector qui « émigra » dans une autre région française, le Poitou. Ce fils unique Hector épousa Nelly, mon arrière grand-mère, poitevine et inspiratrice de ce blog.

Je vous laisse raconter maintenant votre histoire que je publierai ou pas selon vos souhaits.

En attendant de vous lire.

I.P

Oui si cela peut vous encourager, chers lecteurs, écrire un article sur un blog peut vous enmener plus loin que prévu et vous ouvrir d’autres horizons généalogiques.

The Gallery of HMS Calcutta (Portsmouth) circa 1876 James Tissot 1836-1902 Presented by Samuel Courtauld 1936 http://www.tate.org.uk/art/work/N04847

 

 

 

 

 

 

Trois mois pour ma généalogie (2)

J’ai tenu l’engagement pris à moi même en début d’année, de rester sur une branche de ma généalogie et avoue y avoir trouvé du plaisir. Ce fil conducteur m’a mené plus loin, encore plus loin jusqu’à ce Guillaume Briet, médecin de Bordeaux. La difficulté dans ce cas a été de changer de lieu, d’archives, d’imaginer d’où ils venaient  et où ils avaient bien pu aller et surtout apprendre à exploiter les données trouvées sur internet en l’absence d’archives en ligne.

 

arbres_genealogiques2

Si je peux me permettre de dégager une idée de tout cela, c’est que cette branche est une branche de marchands, d’artisans, plus ou moins fortunés, qui allaient de ville en ville au gré de leurs alliances matrimoniales.

Un résumé des articles de ces trois derniers mois remis dans le contexte de mon arbre généalogique;

15 G Briet, médecin à Bordeaux.
                  |
14 Jeanne Briet
                  |
13 Marguerite Forthon
                  |
12 Isaac Roberdeau, bourgeois et marchand à Bordeaux
                  |
11 Madeleine Roberdeau
                  |
10 Suzanne Chaperon
                  |
9 Marie Dupuy
                  |
8 Suzanne Barraud                           Jean Maurance (mystère) x Françoise Lajugie de Sorges
                 |                                                                 |
7 Anne Marin                                       Anne Maurance
                |                                                                 |
6 Nanci Patureau Laborie épouse Bertrand Desages
                                                         |
5                                             Hector Desages
                                                        |
4                                             Numa Desage, pharmacien à la Crèche (79)
                                                       |
3                                             mon grand-père
                                                       |
2                                            mon père
                                                       |
1                                               moi

 

Il me reste encore à écrire sur les familles Chaperon, Barraud, Lajugie à faire des recherches sur Marie Dupuy, Anne Marin, sans oublier le mystérieux Jean Maurance. Mais pour l’instant je vais passer à autre chose.

 

Comment Guillaume Briet traite la peste à Bordeaux en1599.

Les premiers renseignements sont donnés par le département historique de la Gironde (1895). L’article est plutôt critique sur les ouvrages de G. Briet. Le premier est qualifié « de traduction du traité de Théodore de Bèze sur la conduite à tenir pendant la peste et le second est la relation de la peste récemment survenue à Bordeaux ». Je vais vous parler du second.

G Briet croyait au caractère contagieux de la peste;

« Quant à la troisième cause et occasion de la peste qu’on appelle contagieuse ou plutôt transportée ( car en toute espèce il y a contagion qui est la principale cause et formelle de la peste), il semble que celle dont nous sommes à présent visités en dépend; ayant premièrement apparu chez Pierre de Ricaud, maître chirurgien demeurant à Port Médoc où vint un étranger dit on venu d’Espagne pour se faire traiter un bubon en l’aine que le serviteur de boutique pensait être vénérien. Il le fait voir à son maître lequel ne connaissant pas le mal y apporte ce qu’il peut. Le malade mourut, le serviteur, un fils d’un conseiller à la cour logé en cette maison pour être instruit aux lettres par le fils du chirurgien, mourut. Des servantes l’une malade ou infectée, se retirant au château Trompette avec un sien parent, soldat du dit château y apporta le mal et y moururent plusieurs. Une autre servante se retira chez Lacoze, marchand au Pont-Saint-Jean où toute sa famille est quasi morte. On dit que les meubles de la maisons du dit chirurgien furent de nuit volés et par conséquent ou vendus ou transportés, en diverses maisons dont le mal s’est fourré et comme semé en toute la ville ça été une petite mèche qui est tombée sur des étoupes, bien disposées à recevoir le feu. »
Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, 1867.
saintsebastian700

Saint Sébastien protège contre la peste,Benozzo Gozzolo église St Augustin San Gimignano

 

Il est bien convaincu de la contagion et relate l’apparition de cette peste à Bordeaux en 1599. C’est un livre édité en 1867, par le Dr G.Pery, consultable sur Gallica,  » Les épidémies de Bordeaux pendant les XVe, XVIe et XVIIe siècles » qui nous en apprend le plus sur les pratiques de ce médecin de la peste. Ce que détaille le Dr Pery  est le traitement préconisé et utilisé par G. Briet , en raison que  « Les anciens s’en sont servis, et nous en avons fait l’expérience en 1585 ».

« le venin de la peste rentre avec l’air que nous respirons et agit de manière différente selon les individus. La première indication à remplir est d’évaporer ce venin par les porosités du cuir; puis d’employer les remèdes altératifs et correctifs de son impression. Dès les premiers symptômes le malade doit se retirer dans sa chambre, laquelle sera agréablement parfumée, les fenêtres closes avec un bon feu; la température devra être chaude pour pousser à la transpiration ou même à la sueur qu’il est important d’obtenir. Il faut vider l’estomac s’il est plein; puis ensuite on emploie les remèdes suivants;
eau d’Ulmaria, de Scabieuse, vin blanc, de chaque deux onces.( si le corps est vigoureux autrement une demi once)
thériaque ………………….1 1/2 drachme
faites mixtion pour être donné au malade
ou bien le suivant;
suc de Calendula, de Morsus diab., extrait avec vin ou eau distillée ……..5 onces
dissolvez de bon Mithridate……………2 drachmes
sera baillée de même.
Briet cite ensuite deux opiats de Fernel, un de Guedon, un de Marcinius Ficinus.

On pourrait  trouver une certaine poésie, une chambre parfumée, un bon feu et quelques plantes, si la maladie n’était pas mortelle. On a évité la saignée, mais il faut au moins vider l’estomac.L’affaire devient sérieuse à l’apparition de bubon, plutôt bon signe selon lui et  je vous laisse découvrir le remède du pigeon ouvert « chaud et sanglant »et de la poule dont on a plumé le derrière, relaté par le Dr Pery.

pour lui l’apparition de bubon n’est pas un mauvais signe et conseille d’appliquer au bas de la tumeur un vésicatoire ou un cautère, mais a une préférence pour le premier, qu’il maintient ouvert par par des cataplasmes ou fomentations des liniments. Il n’aime pas les cataplasmes ordinaires le sien est composé de racines d’Althéa, de Tapsus barbatus, consoude, axonge, beurre, thériaque et mithridate. Il a la faiblesse de croire à l’efficacité d’un pigeon ouvert, chaud et sanglant placé sur la tumeur, ou d’une poule dont on a plumé le derrière qu’on applique sur le mal tout en serrant le bec du pauvre animal qui est censé aspiré le venin par le cloaque. Ce qui vaut mieux, il recommande dans certains cas d’ouvrir la tumeur et de la remplir de 7 à 8 grains de bézaar puis fomentations chaudes. D’autres fois il met des ventouses sur la tumeur ou l’incise et met des attractifs ouvre la tumeur avec le cautère actuel ou potentiel puis modifie la plaie par des détersifs entre autres l’eau mercurielle.

Comme le malade ne va pas mieux…il suggère d’être plus énergique que ses confrères et  préconise alors l’huile bouillante.

Briet traite ensuite les charbons…/…..il blâme la manière de procéder des autres médecins qui n’agissent pas assez énergiquement. Il veut qu’on fasse deux ou trois incisions puis la sanie abstergée qu’on applique de l’huile bouillante ou un caustique actuel ou potentiel, du sublimé ou de l‘arsenic, et qu’on fasse le pansement avec un sel torréfié, suie, beurre, thériaque, et jaune d’œuf, ou bien de l’huile de myrrhe. Il faut détruire par tous les moyens possibles les parties vertes violettes, livides ou noires; lotionner avec des liquides détersifs ou même caustiques; faire en un mot le traitement de la gangrène.

Je laisse au Dr Pery le soin de conclure sur la thérapeutique.

Guillaume Briet nous a laissé dans son livre, l’exposé de sa méthode de traitement et sa thérapeutique nous parait avoir eu pour base une connaissance exacte des indications à remplir. On peut toutefois lui reprocher de s’être quelquefois aller à des croyances que l’on excusera sans doute si l’on songe qu’il écrivait il y a plus de trois cents ans.

Ce qui fait plus de 400 ans pour nous. Les contemporains de G. Briet, les plus fortunés,  appliquaient le principe  d’Hippocrate

                                                       « cito, longe, tarde »
ce qui peut se résumer par
                                                « pars vite, va loin, et reviens tard ».
Ce mal est resté mystérieux jusqu’à la découverte d’Alexandre Yersin en 1894. Il faudra attendre 1950 et les antibiotiques pour avoir un traitement efficace. Contrairement à d’autres maladies, la peste ne peut pas être éradiquée complètement et une nouvelle pandémie de peste ne peut être exclue.
Sources;
Histoire de la peste; Jean Vitaux

Guillaume Briet (1529-) « trouvé » grâce à la bibliothèque Geneanet.

Quand je suis à la recherche de renseignements sur un patronyme, ma première pensée est d’aller sur Geneanet. Maintenant je vais également systématiquement dans la bibliothèque généalogique ce qui donne un accès direct à divers articles dont des documents d’archives. C’est le premier filtre.

geneanet bibliothèque

Bibliothèque généalogique Geneanet.

Cette fois encore j’ai pris un chemin de traverse en recherchant le patronyme Forthon, forton, en ciblant le département, la Gironde sans, puis avec  prénom, plus particulièrement Christophe marchand et bourgeois de Bordeaux, père de Marguerite Forthon, qui épousa Daniel Roberdeau, le père d’Isaac. La lecture est quelques fois longue et difficile voire ardue pour le vieux français, je ne vous parle pas du latin, empreinte des chemins détournés mais j’y ai trouvé quelques pépites. Forthon est cité comme étant un des plus anciens noms de la ville de Bordeaux, mais cette recherche m’a entraînée plus loin.

La bibliothèque Geneanet m’a amené à faire une trouvaille sur un certain Guillaume Briet, beau-père de Christophe Forthon. Quand je dis trouvaille, je suis en dessous de la vérité, j’ai rarement lu des documents aussi bien fournis et relatant des affaires aussi anciennes. Voila l’affaire;

Il s’agit de Guillaume  Briet, père de Jeanne Briet qui épousa le 18 mars 1581 Christophe Forthon.

Guillaume  Briet naquit à St Emilion vers 1529 et vint à Bordeaux en 1559. Le 15 octobre 1573,  le Parlement  nomma quatre professeurs dont  Briet pour les apothicaires et en 1580, les jurats le nommèrent médecin ordinaire de la ville, fonction qu’il occupa jusqu’à sa démission en faveur de son gendre Charles Trautelle le 15 décembre 1603. Il est également inscrit dans les registres protestants de Bordeaux (La France protestante vol.3). En 1583, un événement à Bordeaux le concerne directement et nous informe de son lieu d’habitation;  le feu prit aux poudres de l’Hôtel de Ville emmagasinées dans une maison des fossés St Eloi , appartenant à un chirurgien nommé Guillaume Briet; plusieurs personnes furent tuées et la maison fut presque entièrement démolie.  (Histoire du collège de Guyenne,Auteur : Gaullieur, Ernest)

Son testament reçu en 1582 par maître Chadirac, notaire, mentionne sa femme Marguerite Digos, fille d’un chirurgien, et ses quatre enfants;

  • Jean qui fut conseiller au parlement
  • Jeanne épouse de Christophe Forthon, bourgeois et marchand de Bordeaux. Le mariage eut lieu le 18 mars 1581 à Bordeaux.
  • Isabeau épouse de Verney  apothicaire, qui passait à Bordeaux pour le meilleur préparateur de la thériaque.
  • Guillaumine qui épousa le docteur Trautelle, successeur.

Si la vie de cet homme est aussi bien documentée,  c’est parce qu’il nous a laissé deux opuscules;

Discours sur les causes de la peste survenue à Bourdeaux cest an 1599 avec la préservation et caractère d’icelle.

Explication de deux questions politiques touchant la peste, l’une si elle est contagieuse, l’autre si le devoir du chrétien permet de se retirer du lieu où elle est et comme on s’y doit comporter.

Tout cela en quelques clics..c’est magique.

 Guillaume  Briet;

15. Guillaume  Briet

14. Jeanne  Briet

13. Marguerite Forthon

12. Isaac Roberdeau (1615.1660)

11. Madeleine Roberdeau (1645.1724)

10. Suzanne Chaperon (1681._)

9. Marie Dupuy (1705.-)

8. Suzanne Barraud (1741-1794)

7. Anne Marin (1771.1837)

6. Nanci Patureau-Laborie ( 1808.1891)

5. Hector Desages (1833.1925)

4. Numa Desages (1868.1953)

3. mon grand-père

2. mon père

1. moi

 

 

 

Question généalogique; mais tu es remontée jusqu’où ?

Cette question et « Tu n’a pas encore fini ? » me poursuivent, parce que je ne sais pas comment répondre. D’abord définissons le « jusqu’où ». On peut l’entendre pour le siècle, une date de naissance, mariage ou décès. Est ce que cela compte si on a juste le prénom???? Ou encore le numéro Sosa le plus élevé, la génération? Faut-il préciser la lignée? Je vais essayer de répondre aux plus curieux…

Cette question en apparence simple ne peut pas avoir une seule réponse. J’ai alors choisi de vous parler d’Isaac ROBERDEAU, son ascendance et sa descendance. Il m’a semblé répondre aux critères cités mais pas seulement.

Pierre Lacour (père) Vue d'une partie du port et des quais de Bordeaux.

Pierre Lacour (père) Vue d’une partie du port et des quais de Bordeaux. (1804.1806) Musba Bordeaux

Isaac Roberdeau était négociant à Bordeaux au  XVII ème siècle. Son AA grand-père Jean puis A grand-père Jean, puis grand-père Jean Sosa 8696 (1555-1587) vécurent à Bordeaux., le dernier avec Gilette de Grasse. Ils eurent un fils Daniel (1585-1643), le père d’Isaac. Voila pour le « jusqu’où ».

16 Jean ROBERDEAU (vers 1496) Sosa 34784-

15 Jean Roberdeau (vers 1524)–

14 Jean Roberdeau ( v.1555-1587)—

13 Daniel Roberdeau (1585.1643)—

12 Isaac Roberdeau-(1615.1660)–

11 Madeleine Roberdeau-(1645.1724)—-

10 Suzanne Chaperon-(1681…)–

9 Dupuy Marie- (1705…)–

8 Barraud Suzanne-(1741.1794)–

7 Anne Marin-(1771.1837)–

6 Nanci Patureau-Laborie-(1808.1891)–

5 Hector Desages-(1833.1925)–

4 Numa Desages—

3 mon grand-père—

2 mon père—

moi…

16 générations depuis la fin du XV ème siècle. Cette filiation n’est pas entièrement le fruit de ma recherche, les Archives de Bordeaux ne sont pas accessibles en ligne, je n’ai pu vérifier toutes les données mais je suis impatiente de pouvoir le faire.

En résumé pour répondre à la question; dire le XV ème siècle ne satisfait personne, moi encore moins. Répondre  1496 sur ma lignée agnatique , et alors on ne me pose pas de question complémentaire.

Toi qui ne t’intéresse pas à l’histoire (!) , tu penses continuer? Oui, je suis rentrée dans l’histoire par la petite porte, celle des inconnus, de nos ancêtres. Je n’ai pas de formation d’historienne mais de scientifique, ce qui m’incite à la modestie.

Quand à avoir fini, non je n’ai pas encore fini, et je n’ai même pas fini de vous parler d’Isaac ROBERDEAU…..

Sources;

généanet

family search

Registres protestants de Bordeaux, P Meller.

 

Sérendipité et légion d’honneur

La sérendipité, parfois appelée découverte accidentelle, est à l’origine le fait de réaliser une découverte scientifique ou une invention technique de façon inattendue, accidentelle, à la suite d’un concours de circonstances fortuit et très souvent dans le cadre d’une recherche concernant un autre sujet.
wikipédia.
Au sens large c’est un anglicisme qui signifie; trouver autre chose que ce que l’on cherchait.
J’ai découvert ce terme avec la généalogie, et je l’ai expérimenté à plusieurs reprises. Mon dictionnaire personnel s’est enrichi d’un mot pour parler plus précisément de ce que je nommais le hasard.
21 janvier 2014 (la date a son importance)
J’ai un peu de temps devant moi, pas suffisamment pour entamer des recherches mais assez pour zapper de site en site pour suivre les découvertes des uns et des autres. Dans ces moments là, je survole de branches en branches, je glane des idées. C’est ainsi que sur le blog de Benoit Petit ( blog; mes racines familiales)
Je découvre l’existence en ligne d’une base de données, la base LEONORE crée par les Archives Nationales qui nous donnent accès aux dossiers nominatifs des personnes nommées ou promues dans l’Ordre de la Légion d’Honneur depuis 1802 et décédées avant 1977.

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