garde-étalon
Jacques et Louise PROUST, logis du Courteil de Sainte Blandine.
Rassurez-vous, je ne vais pas reproduire tous les éléments de l’inventaire. Je vais plutôt évoquer ce qui m’a surprise, intriguée, ce qui est obligatoirement subjectif.
Avant tout la disposition du logis, ou ce que je déduis de ce document. Entrons par la grande porte, un vestibule dessert à droite la pièce principale d’habitation et un petit salon. De l’autre côté, un appartement avec cinq armoires dont une contient les effets des « mineurs Proust », les deux garçons, je suppose. Vient ensuite la cuisine, un appartement derrière celle ci, un autre à coté, et la cave.
Jacques Proust, garde-étalon.
Après avoir évoqué l’histoire des baudets, la réglementation à laquelle étaient soumis les gardes-étalons, je vais évoquer quelques ateliers rencontrés dans mes recherches et dans les Deux-Sèvres.
Jacques PROUST garde-étalon et l’industrie mulassière.
L’histoire des gardes-étalons est à rapprocher de celle des haras et de la politique extérieure du royaume car, n’oublions pas Louis XIV et les guerres incessantes durant tout son règne. Ce sont elles qui ont obligées à développer le commerce des baudets qui s’est avéré lucratif pour toute la région. En effet, comment transporter toute l’artillerie de guerre, les boulets, couleuvrines et autres si ce n’est à dos de mules surtout si elles ont le sabot sûr en montagne, sont résistantes, peu exigeantes, ce que nous démontre Jacques BUJAULT en 1865.
Qu’est ce donc que la mule s’est écrié Jacques BUJAULT. Un animal qu’il faudrait créer si il était inconnu; sa place est marquée depuis des siècles; le bœuf pour les marais, le cheval pour les plaines; le mulet pour la montagne. Sobre comme le chameau, le mulet supporte la faim la soif les privations avec une courageuse résignation. Il vit de peu, il aime les climats chauds, il n’est jamais malade. On en use on en abuse il a un cœur de fer et travaille toujours. Robuste et vif il a en lui une force incalculable. Il porte des fardeaux, laboure traîne rapidement ou lentement une voiture gravit ou descend une montagne comme l’onagre du désert. Que ferait le midi de l’Europe sans la mule? Le bœuf est lent, consomme beaucoup, la chaleur l’atterre. Dans le midi le cheval de l’ouest ou du nord se couvre de sueur, s’amollit et s’énerve; gravira t il ces montagnes, les descendra t il avec un lourd fardeau? Il sera usé dans une année. Voilà comme maître Jacques a parlé de la mule pour en faire apprécier l’utilité à ceux qui ne la connaissent pas.
Environ 8000 mules d’un an sortent du Poitou; c’est quelque chose comme les deux tiers de la production totale…..L’autre tiers est vendu à deux quatre et cinq ans jamais à trois : il n’en reste guère à 6 ans.
La Gazette du village, 1 janvier 1865.
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Jacques PROUST, garde-étalon au Courteil de sainte Blandine.
La visite des archives départementales des Deux-Sèvres faisait parti de mes résolutions 2014. Je reconnais ne l’avoir réalisé que très partiellement puisque je n’y suis allée qu’une fois, et renouvelle donc ma résolution pour 2015. J’ai découvert un milieu passionnant, très codifié, et très respectueux des documents et des gens. Après avoir laissé mes effets personnels au vestiaire, muni d’un crayon de papier et de mon téléphone pour prendre des photos, je me suis inscrite et j’ai demandé de l’aide pour ma recherche. Mon but était précis. Je voulais trouver le contrat de mariage de Jacques PROUST (1829.1863) et Louise Suzanne PROUST (1830.?) le mercredi 3 novembre 1847 à L’Enclave de la Martinière (79)). Ce document me paraissait stratégique pour vérifier mes recherches. Le président de salle m’a orienté différemment avec succès, et m’a fait rechercher un acte beaucoup plus complet, qui mentionnait également un inventaire après décès.
Jacques Proust est le grand- père maternel de Nelly, décédé très jeune à 34 ans en 1863 , 9 ans avant sa naissance et qu’elle n’a donc jamais connu. Il est né le 23 septembre 1829 à Beaussais (79), marié à 18 ans en 1847 avec Louise Suzanne Proust 17 ans. née le 16 septembre 1930 au Courteil de sainte Blandine. Ils ont eu 7 enfants dont 5 encore vivants à son décès, 3 filles Louise , Marie, Suzanne et 2 garçons Jacques, François. Rien n’explique les causes de son décès. Jacques PROUST était garde-étalon, comme le sera son fils jacques. Je n’avais jamais entendu parler de cette profession avant de faire ces recherches généalogiques. je savais juste que dans la région on parlait des baudets du Poitou, avec respect et comme d’une race en voie d’extinction. A noter que Jacques Proust est garde-étalon au Courteil de sainte Blandine (79) qui est aussi le lieu de naissance de sa femme Louise Suzanne Proust, ce qui sera probablement l’objet de ma prochaine recherche.