Sérendipité et légion d’honneur

La sérendipité, parfois appelée découverte accidentelle, est à l’origine le fait de réaliser une découverte scientifique ou une invention technique de façon inattendue, accidentelle, à la suite d’un concours de circonstances fortuit et très souvent dans le cadre d’une recherche concernant un autre sujet.
wikipédia.
Au sens large c’est un anglicisme qui signifie; trouver autre chose que ce que l’on cherchait.
J’ai découvert ce terme avec la généalogie, et je l’ai expérimenté à plusieurs reprises. Mon dictionnaire personnel s’est enrichi d’un mot pour parler plus précisément de ce que je nommais le hasard.
21 janvier 2014 (la date a son importance)
J’ai un peu de temps devant moi, pas suffisamment pour entamer des recherches mais assez pour zapper de site en site pour suivre les découvertes des uns et des autres. Dans ces moments là, je survole de branches en branches, je glane des idées. C’est ainsi que sur le blog de Benoit Petit ( blog; mes racines familiales)
Je découvre l’existence en ligne d’une base de données, la base LEONORE crée par les Archives Nationales qui nous donnent accès aux dossiers nominatifs des personnes nommées ou promues dans l’Ordre de la Légion d’Honneur depuis 1802 et décédées avant 1977.

JB Debret, Première distribution des décorations de la Légion d'honneur 14.7.1804

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J.B DEBRET Première distribution des décorations de la Légion d’honneur, le 14 juillet 1804

 Les distinctions avaient été supprimées en 1791. Une fois au pouvoir, Bonaparte décida de créer un ordre national pour récompenser le mérite civil et la bravoure militaire. Un décret du Corps législatif voté le 19 mai 1802 et proclamé loi de la République le 29 mai suivant créa la Légion d’honneur, destinée à décorer les élites du pays et à leur servir de creuset. Cependant devant l’opposition des assemblées et surtout celle des généraux, Bonaparte ajourna l’inauguration de la nouvelle institution. Le premier grand chancelier du nouvel ordre, Lacépède, ne fut nommé que le 14 août 1803. Et les premières croix attachées à un ruban rouge ne furent remises que deux ans plus tard, à la suite du décret du 11 juillet 1804 créant une décoration « étoile à cinq rayons doubles, émaillée de bleu ».
Dans ce cas là, mes recherches ne sont pas organisée, je cherche donc simplement des noms au hasard…
Bien sûr je commence par le patronyme PROUST, et je trouve un Pierre Proust, né au Courtiou de Beaussais, mais je ne m’attarde pas. Ensuite je recherche Desage, puis tout naturellement Patureau.
Françoise Nanci Patureau Laborie (grand-mère de Numa ) a épousée Bertrand DESAGE en 1833. Son père François PatureauLaborie (1768-1840) né à Palluaud  a au moins deux frères; Théobon ( prénom protestant) né vers 1757, et Pierre né vers 1774, que j’ai perdu de vue. Je connais leur existence car les trois frères étaient présents le 18 janvier 1817 à La Roche-Chalais au mariage de Anne Patureau la fille de Théobon.
Je suis alors saisie;
Pierre Patureau ex voltigeur du 30ème régiment de ligne nommé membre de l’Ordre royal de la légion d’honneur le 14 avril 1807
né le 20 septembre 1774 à Palluaud (Charentes) , fils d’Antoine PATUREAU maître chirurgien et à dame Marie Sicaud, comme le décrit son extrait des registres de l’état civil de la commune de Palluaud canton de Montmoreau. Il est lieutenant colonel de l’infanterie de ligne Officier de l’Ordre royal de la Légion d’honneur pour prendre rang à dater du 15 octobre 1814, demeurant à La Roche chalais canton de St Aulaye. Suivent ses états de service, et ses blessures:
« blessé d’un coup de feu à la jambe gauche le 1er octobre 1806 à Castel-Nuovo contre les monténégrins, blessé d’un autre coup de feu à la jambe droite le 11 juillet 1809 à Znaïm à la tête d’un bataillon qu’il conduisait.
Tout comme la compagnie des grenadiers, celle des voltigeurs était d’élite et la solde était plus élevée. Les voltigeurs étaient généralement de petite taille. Ils portaient des cols de couleur jaune (chamois) et des épaulettes à franges vertes. Les voltigeurs pouvaient selon les circonstances agir comme éclaireurs ou protéger le flanc gauche du bataillon, le flanc droit étant défendu par les grenadiers.
http://www.le-petit-manchot.fr/la-grande-armee/infanterie-de-ligne/les-chroniques/
 Ce n’est pas un ancêtre direct; c’est son frère, ce qui m’apporte encore plus d’éléments, et il est donc l’oncle de Françoise Nancy PatureauLaborie.
il est bien né en Charentes,sa filiation est formelle et il a été marié à Jeanne Alexandrine Hochereau de Gassonville qui vit à Chalons rue Ste Croix  dans la Marne où il décède, ( Sans ce document, je ne l’aurais jamais trouvé) le 21 janvier 1827.
Je regarde la date du jour, nouvelle surprise, nous sommes le 21 janvier, cela ne s’invente pas.
voltigeur grande tenue d'été

voltigeur, grande tenue d’été.nouvelle surprise, je regarde la date du jour, nous sommes le 21 janvier. Cela ne s’invente pas.

Le « Hasard » m’a mené là ,187 ans  jour pour jour après son décès, un bel exemple de sérendipité.
Sources
 http://www.le-petit-manchot.fr/le-petit-manchot/

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