« Tous les ans à Pressy dans le Pas-de-Calais, dans la fin des années 1930, on attelait la carriole par un dimanche de septembre, on traversait le bourg, et on tournait à droite au bout du village, pas à gauche, à droite….. Pour l’enfant que j’étais c’était un jour de fête, préparé de longue date, une promenade et un pique nique en perspective. Une journée hors du commun »…En continuant le chemin sur une dizaine de kilomètres après l’église de Pressy, on arrive à Amettes, village natal de Benoit Joseph LABRE, canonisé en 1881.
Saint Benoit est le saint patron des pèlerins, des itinérants, des sans abris, des pauvres et des exclus.
La route fut son monastère, sa voie vers la sainteté.
La vie de saint Benoit LABRE:
Benoit Joseph LABRE naquit dans une famille modeste à Amettes en 1748. Aîné de quinze enfants, son attitude pieuse l’orienta très jeune vers le vie monastique, mais aucun monastère ne voulut l’accueillir en raison de sa jeunesse et de sa constitution jugée trop faible.
Il partit donc sur les routes, prit l’habit à l’abbaye de sept fonds, devint moine itinérant en France , en Espagne à Saint Jacques de Compostelle, en Allemagne, en Italie. Il alla à Lorette au moins 11 fois et à Rome. Il se dit qu’il vécut 6 ans dans les ruines du Colisée.
Il trouva sa vocation religieuse dans une vie de mendiant et de pèlerin, voyageant avec un bréviaire, un bourdon et un bâton de pèlerin. Par esprit de mortification, il fit le vœu de ne plus se laver.
C’est à Rome que s’arrêta sa vie de pèlerin, à 35 ans sur les marches de sainte Marie des Monts, parmi les pauvres les sans abris, les exclus le mercredi saint du 16 avril 1783.
Des miracles eurent lieu et se multiplièrent sur son tombeau, tant et si bien que son procès en béatification s’ouvre dès le mois de mai 1783. Entre sa mort et son inhumation, on a recensé neuf miracles et une centaine avant la fin de l’année 1783. En 1787 on en était à 168 . ils eurent lieu en France, en Artois, en Belgique, en Italie.
Il fut béatifié le 20 mai 1860 par le pape Pie IX et canonisé, le 8 décembre 1881 par le pape Léon XIII. Il est le seul français canonisé qui repose dans la ville éternelle.
Le pèlerinage.
Une partie de ses reliques reposent dans la basilique de Marçay, qui lui est dédiée, et une autre à Amettes, commune de sa naissance. Peu de temps après sa mort, Amettes est devenu un lieu de pèlerinage très fréquenté. On y venait sur les traces du« saint pauvre de Jésus Christ ».
Les Amis de saint Benoit LABRE nous entraînent dans une visite virtuelle du village de Amettes.
- La maison de naissance de saint Benoit est « nichée au fond de la prairie, autrefois couverte de chaumes et entourée de bâtiments agricoles formant un carré autour d’une petite cour de ferme avec un puits. Il ne reste plus aujourd’hui que l’ancien corps de logis et une petite chapelle, construite à l’emplacement de l’ancienne grange; qui sont fidèlement entretenus par l’association Saint-Benoît Labre et les membres de la paroisse.»(commune d’Amettes).

Une aquarelle peinte en mai 1916 par Leslie Walker SJ, aumônier militaire britannique de la 19e Division dans le Nord de la France
Le 16 avril 2010 a été inauguré dans la maison natale de saint Benoit un musée où Jean Capelain graphiste et président de l’Association Saint-Benoît-Joseph-Labre, avait déjà réalisé six « panneaux muséographiques qui orneront quelques murs de la maison. Ils donneront des renseignements sur le village d’Amettes au XVIIIe siècle, sur la vie de Saint Benoît, l’émoi de la foule romaine à l’annonce de sa mort. »( la voix du nord).
- Le chemin de Croix, qui remonte la colline en partant de la maison.
- L’église saint Sulpice, qui celle où a été baptisé Benoit LABRE et maintenant accueille la châsse et les reliques de saint Benoit.
La neuvaine d’Amettes existe encore tous les ans entre le dernier dimanche d’août et le premier dimanche de septembre. La neuvaine 2016 a eu lieu du dimanche 28 août au dimanche 4 septembre et le programme est encore accessible sur le site du diocèse d’Arras. Le pique nique était cette année le dimanche 4 septembre à l’abri du pèlerin, à midi.
Cette discussion a bien eu lieu et j’ai eu envie de rechercher ce qu’il y avait au bout de la route en à droite en sortant de Pressy. Ensuite j’ai suivi le fil, qui m’a emmené dans une histoire plus vaste dont je ne savais rien. C’était début septembre.
Mon Dieu,
accordez moi, pour vous aimer,
trois cœurs en un seul…. Saint Benoit Labre 1771.
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Sources;