Henri Salmon, mort pour la France en 1918.

La France comme l’Allemagne a perdu beaucoup de ses « enfants » pendant cette terrible guerre de tranchées. Certains, très jeunes,  partirent avant d’être mariés, d’avoir des enfants et donc de faire parti d’une généalogie. C’est le cas d’Henri SALMON, né le 17 avril 1896 à Pressy.

Il est le fils d’Elie Philémon Salmon né en 1857 et de Louise Pique, le neuvième de leurs douze enfants, avec son jumeau Léandre. Comme son père avant la guerre, il exerçait la profession de houilleur dans la compagnie des mines de la Clarence. Fils d’Elie, Il était le petit fils de Lucie BOYAVAL, sœur de mon aïeule Cécile et Henry Salmon, frère de mon aïeul Clément.

Henry Salmon était un garçon au visage rond, aux yeux gris et aux cheveux châtains. Il mesurait 1,64 m.  Né en 1896, il fut incorporé le 8 avril 1915 et nommé clairon le 20 mai 1916 dans le 9ème bataillon des chasseurs à pied.

Le 9e bataillon s’est illustré pendant cette guerre;
1914, l’offensive de la Belgique, la bataille de la Marne, l’Argonne
1915, la Champagne, la Woëvre, les Hauts de Meuse, les Eparges, la Champagne (septembre)
1916, le bois des Chevaliers, la bataille de Verdun, le bois des Loges, la bataille de la Somme.
1917, la bataille de l’Aisne, le secteur de Cormiey, le secteur de la cote 304, devant saint Mihiel, le secteur d’Avocourt.
1918, le secteur d’Avocourt, le secteur de Louvemont, la bataille de l’Aisne, la bataille de la Marne et l’offensive victorieuse de la Marne à la  Vesle, le secteur de Mesnil les Hurlus, la bataille de Champagne, le secteur de Luneville.
vallotton paysage de ruines et feux

vallotton paysage de ruines et feux

Les derniers jours d’Henri Salmon dans le 9e bataillon.

Au 15 juillet 1918, le bataillon fut déplacé à Margny, puis Le Breuil endroit menacé par les Allemands qui voulaient franchir la Marne.

Le 18 juillet, une nouvelle retentissante était confirmée; l’armée française passait à l’offensive.

Combats de Evry et Courthiezy.

« Le 20 juillet à 6 heures, après un bombardement court et violent, nos éléments se portaient à l’attaque, suivis de tout le bataillon. On franchissait des fossés, on escaladait des hauteurs, on entrait dans les bois: plus d’ennemis. des cadavres d’Allemands, des mitrailleuses, des fusils abandonnés attestaient seulement que l’ennemi venait de quitter la position. »

Combat de la forêt de Ris.

Le mouvement en avant se poursuit. Le 25 juillet, le bataillon lançait ses éléments avancés , atteignait son premier objectif à 11 h, l’Herolle.

Le 26 juillet, le bataillon poursuit son objectif, la lisière nord de la forêt de Ris.

Le 27 juillet il était à la hauteur de Champvoisy.

Combat du Bois Meunière.

Le 29 juillet, les éléments d’attaque du bataillon sont fauchés par les mitrailleuses allemandes invisibles, éparses dans un bois touffu.

Le 30 juillet l’attaque est reprise par toute la division. Une demi-compagnie du bataillon parvenait « au prix d’un courage et d’une habileté manœuvrière digne d’éloges », à prendre pied à la lisière sud du bois Meunière. Elle s’emparait d’une mitrailleuse et de ses servants. A 11 heures contre-attaque mais le demi-compagnie du 9e maintient sa position.

Le 31 juillet, le bataillon poursuit sa marche et atteignait la route de Goussancourt-Coulonges.

Le 1er août le bataillon livrait à plusieurs reprises de violents combats.

C’est là que pour Henry Salmon, les mitrailleuses se sont tues, emporté vraisemblablement par les bombardements d’ obus toxiques et explosifs, fauché par la mort à 22 ans, trois mois avant l’armistice.

Vallotton_Verdun

Valloton Félix, Verdun.

Henry Salmon fait parti des onze hommes inscrits sur le monument aux morts de Pressy, inauguré en 1920, avec pour épitaphe;

Aux enfants de Pressy
morts pour la patrie 1914-1918.

Et ses frères, me direz vous. Il en avait sept avec son jumeau Léandre. Jean Baptiste, marié en 1908,  Luc, Marcel, Rémy, Clément , Aristide, Henry et Léandre. Ils étaient houilleurs au recensement de 1911. Des feuilles sont manquantes dans les registres de matricules. Mais ses frères sont rentrés au pays.

Sources;

AD 62 registre matricule bureau Bethune;

Reprise du fort de Douamont, 1916

gallica

 

 

 

 

 

 

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