Numa est né le 6 décembre 1868, à Clairac (47) d’un père horloger, Hector et de Iréna Courtines. Il fit ses études à Bordeaux, dans une université de pharmacie crée par la loi de décembre 1874, et son service militaire de trois ans depuis 1889, dans les services de santé. Il est dit pharmacien à son mariage en septembre 1899.
Apothicaires depuis le Moyen-Âge, la loi du 21 germinal an XI (11 avril 1803) élaborée et défendue par Fourcroy fait entrer la pharmacie et les pharmaciens dans l’ère moderne. Cette loi organise l’enseignement, réglemente la profession.
Art I; Il sera établité une Ecole de pharmacie à Paris, Montpellier, à Strasbourg et dans les villes où seront placées les trois autres Ecoles de médecine.
………………………………. il n’y en eu que trois.
Article VIII; aucun élève ne pourra prétendre à se faire recevoir pharmacien sans avoir exercé pendant huit années au moins son art dans des pharmacies légalement établies. Les élèves qui auront suivi pendant trois ans les cours donnés dans une Ecole de pharmacie ne seront tenus pour être reçus, que d’avoir résidé trois autres années dans les pharmacies.
………………………………….huit années de stage pour les uns, ou trois années d’études puis trois années de stage pour les autres.
Article XI ; L’examen et la réceptions des pharmaciens seront faits soit dans les six écoles de pharmacie soit par les jurys établis dans chaque département, pour la réception des officiers de santé par la Loi du 19 ventôse XII
…………………………………..Les examens sont contrôlés dans les écoles de pharmacie pour les pharmaciens ou par les jurys du département pour les officiers de santé.
Article XV; les examens seront les mêmes dans les écoles et devant les jurys. ………………………………………. Titre IV de la police de la pharmacie;
Article XXIII; les pharmaciens reçus dans une des six écoles de pharmacie pourront s’établir et exercer leur profession dans tous les parties du territoire de la République. Article XXIV; Les pharmaciens reçus par les jurys ne pourront s’établir que dans l’étendue du département où ils auront été reçus.
C’est la première différence entre les deux voies d’étude. Cet article fut à l’origine d’un exercice illégal particulier entre 1803 et 1898. Les pharmaciens reçus par les jurys départementaux sont munis d’un titre qui n’a « qu’une valeur relative , complètement nulle hors de la circonscription pour laquelle il a été délivré. » (Crim. 16 février 1883.)
il n’y a pas de dénomination spéciale pour le titulaire du diplôme, sauf dans article IX, où il est précisé que les pharmaciens de 2 ème classe n’ont le droit d’exercer la pharmacie que dans les armées et les hôpitaux; ce sont les pharmaciens militaires.
C’est en 1854 par décret qu’apparaît la distinction entre pharmacien de 1 ère et 2 de classe. Ce décret du 22 août 1854 imposa des études théoriques à tous les candidats, ce qui eu pour conséquence de supprimer les jurys médicaux départementaux et de transférer la vérification de l’aptitude des pharmaciens de seconde catégorie aux écoles supérieures qui délivraient alors deux sortes de diplômes. Pour les distinguer, deux appellations; pharmaciens de 1 ère et 2 de de catégorie.
La grande différence tenait au niveau d’études secondaires des candidats. Le grade de bachelier es-science était exigé pour le diplôme de 1 ère classe alors que le certificat de grammaire suffisait pour accéder au diplôme de 2 de classe.
De 1803 à 1855, environ 57 % étaient admis par les jurys départementaux contre environ 43 % dans les trois écoles crées par Bonaparte. La tendance s’accentua puisqu’en 1874, la France comptait 2101 pharmaciens de 1 ère classe installés contre 4069 de 2 de classe.
Le décret de 1875 renforce le niveau minimal d’entrée pour les études, celui de 1878, égalise la durée des stages et des études, ce qui finit par rendre inutile la distinction entre les pharmaciens de 1 ére et de 2 de classe, et acté par la Loi du 19 avril 1898.
N.H. Desage, bachelier es-science, étudiant à Bordeaux puis diplômé en 1898, connut la distinction puis la disparition de cette catégorie de pharmacien. Il exerça à Pamproux (79) entre 1903 et 1925, puis à La Crèche (79).
http://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_1987_num_75_275_2903
recueil général des lois décrets et ordonnances.
On trouve un pharmacien niortais très intéressant, car il a inventé plein de produits, le vin de gloria, l’amadou Bagneau, la poudre Venator, la solution Norret …. Il s’agit de Georges Queuille né en Charente mais dont la famille était originaire du Cantal.
Je n’ai parlé que des études de pharmacien, mais il y a aussi beaucoup à dire sur l’exercice si différent de celui d’aujourd’hui. Ce George Queuille en est un bel exemple.
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