François VACHER étameur, rémouleur de Couhé (86).

Je vous devais la conclusion de ce voyage au travers des archives départementales, listes de recensement , registres matricules sans oublier les récits trouvés sur Gallica.

François Vacher, le père, étameur, rémouleur né le 4 août 1862 à Pamproux (79) vécut à Rom (79), Saint Sauvant (86), décéda le 6 janvier 1906 à Couhé (86).

 

Rémouleur genevieve

Le rémouleur. Germaine Bouret.

Étameur, rémouleur de 1884 à 1906, il a repris en partie le métier de son père, et avant lui de ses ancêtres. Dans un article d’octobre 1756, un auteur anonyme de l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert nous définit l’étameur, comme  » S. m. ouvrier qui étame. Les maîtres Cloutiers de Paris prennent la qualité d’étameurs, et sont appelés dans leurs statuts maîtres Cloutiers-Lormiers-Etameurs. » Dans un article précédent du 1er janvier 1752, le cloutier est décrit comme « S. m. On donne ce nom à celui qui a le droit de vendre et de fabriquer des clous en qualité de membre de la communauté des Cloutiers -Lormiers-Etameurs-Ferronniers, etc. ou de la communauté des Epingliers-Aiguilletiers. »

« Il y a deux sortes de Cloutiers, les Cloutiers d’épingle, et les Cloutiers tout court. La communauté de ceux-ci est régie par quatre jurés, dont deux sont élus tous les ans, un d’entre les nouveaux maîtres, un d’entre les anciens. Chaque maître ne peut faire à-la-fois que deux apprentis ; l’apprentissage est de cinq ans, le compagnonnage de deux pour les apprentis de Paris, et de trois pour leurs ouvriers de province ; tous font chef-d’œuvre, excepté les fils de maîtres. »

C’est un petit métier de nos ancêtres aussi appelé « gagne-petit », ce qui résume tout.

Le MAGASIN PITTORESQUE, 1871, L’étameur,

C’était un jeudi, Pierre regardait les voyageurs qui passaient sue la route sans s’arrêter à l’auberge de son père. Tout à coup il s’écrie: Maman voici l’étameur.

Un vieillard grisonnant, rouge comme braise, carrément établi dans sa charrette, arrivait au trot de son âne.
– Tiens, fit la ménagère, c’est le père Bontemps. Vous arrivez bien à propos : mes casseroles sont noires, mes couteaux ne coupent plus ; Julien a défoncé sa grêle, et la mère Joli a des cuillères à fondre…..L’étameur déballe ses outils; meule à repasser, réchaud, étamure, soufflet, peau de truie pour les grêles, toiles pour les blutoirs, tenailles etc…
– Après avoir repassé couteaux et ciseaux, l’étameur fit rougir les casseroles, les passa dans l’acide pour les nettoyer puis, les ayant chauffées de nouveau, il les posa dans l’étamure et les arrosa en tous sens avec le métal en fusion. À l’aide d’une poignée d’étoupe, il fit disparaître les boursouflures ; puis il les jeta dans l’eau froide pour empêcher l’étamure de couler. Pierre ne le quittait pas d’une semelle, il le regardait couler l’étain dans le moule de cuivre, le refroidir avec un linge mouillé, l’ouvrir tout fumant, en retirer la cuillère, couper les bavures et tout ça moyennant 60 centimes de façon par douzaine…..
– Vois petit, comme il a fallu en trouver des choses pour réparer tout ça.
– Vous dites vrai, répondit le garçon : si on n’avait pas inventé la poêle, je ne mangerais peut-être pas de ces bonnes omelettes que j’aime tant.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31454v/f372.item.r=%C3%A9tameur.zoom

 Eugénie BONNAUDET , la mère, sans profession née à Rouillé (86) le 24 juin 1866, mariée le 7 mai 1884, mère de 7 enfants, vit à Couhé dans la Vienne en 1906 puis en 1911, année où je pers sa trace. Son lieu de décès m’est inconnu.

 

Blanche VACHER (Sosa 11), couturière, mercière, 1883 Rom (79)-1967 Niort (79), épouse Eugène Dairé à Paris en février 1907, mère de deux filles Julienne Madeleine et Blanche Suzanne.

Fernand Auguste VACHER 1896 Rom(79) – décède du tétanos en 1908 à Bourges pendant sa période militaire.

Jules Abel VACHER  né en 1888 à St Sauvant (86), est présent au recensement de 1896 mais pas en 1901…

Damien VACHER né en 1891 à St Sauvant, (86) poilu de la première guerre, blessé en janvier 1915, se marie en 1919 et décédera  en 1982 à Poitiers.

Julie VACHER née en 1893 à Rom, épouse Bonnaudet René en 1917, puis Pierre Guyon en 1947. Elle décède à St Amand -Montrond (18).

Rachel VACHER née à Couhé en 1897 décède à Marseille en 1963.

Elise VACHER, la dernière, née à Couhé en 1899, se marie à Marseille en 1943.

Certes il reste des inconnues comme le décès d’Eugénie Bonnaudet, ou le destin de Jules Abel, mais les registres matricules conjugués aux archives des naissances, mariage, décès, croisés avec les recensements ont surtout demandé du temps …..et permis une belle avancée sur la connaissance de cette famille Vacher.

Sources;

Archives Départementales Deux-Sèvres, Vienne.

http://encyclopédie.eu/index.php/1373871172-sansclassification/839045620-CLOUTIER

https://remouleurs.wordpress.com/

 

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