La gazette du village, 1er janvier 1865.

La recherche sur les baudets du Poitou m’a mené sur Gallica et plus particulièrement sur  » La gazette du village » publié de 1865 à 1936, tous les dimanches, l’actualité de l’époque dans les campagnes, mais aussi de l’état d’esprit . Le N°1 parait le 1er janvier 1864  publié sous la direction de M. Victor Borie.

« Ce n’est point une œuvre de spéculation, c’est une œuvre de propagande, c’est la défricheuse intrépide qui ouvre des routes nouvelles et marche hardiment à la conquête d’un monde nouveau » Elle va ou nul journal agricole n’est allé,elle cherche les intelligences oubliées ou méconnues et leur montre un horizon qu’elles ne soupçonnaient pas… »

 Ainsi  se présentait la GAZETTE DU VILLAGE en 1865. Les sujets sont  aussi divers que les préparations culinaires de la pomme de terre, la fertilisation des Landes de Gascogne, les baudets du Poitou.
Le ton est donné. Je voulais partager avec vous quelques extraits que l’on pouvait lire dans les journaux de l’époque.
Dans la gazette du village 1865 p 238

« nous donnons d’après le journal la ferme un nouveau remède contre la rage.
« quand une personne a été mordue par un chien enragé on lui fait prendre pendant 7 jours de suite un bain de vapeur dit à la russe, de 57 à 63°.C’est là le remède préventif. Quand la maladie est déclarée, il ne faut qu’un bain de vapeur monté rapidement à 37 degrés centigrades, puis lentement à 63 degrés; le malade doit se tenir bien enfermé dans sa chambre jusqu’à ce que sa guérison soit complète.
le docteur Buisson cite encore plusieurs faits curieux.
on guérit de la tarentule par la danse, ici ce qui dissipe le virus, c’est évidemment la transpiration résultant d’un exercice violent et prolongé. »

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k120536h/f248.image.r=rage

Vous imaginez bien que je vous conseille d’oublier ce remède contre la rage… On l’a oublié mais, Louis PASTEUR commence à travailler sur la rage en 1880, après une première expérimentation en 1884, le premier succès a lieu en 1885 avec la vaccination d’un enfant de 9 ans qui lui est présenté à son laboratoire. L’institut Pasteur est inauguré en 1888. L’article de « la gazette » avait 20 ans et on peut constater a quel point  les remèdes étaient bien empiriques et dépassés vingt ans après. C’est peut-être un moyen de remettre certaines idées en perspective.

Dans un registre plus léger.

Panais p 178

les panais quelque soit leur forme, se valent pour la cuisine où ils ne servent qu’à titre d’accessoires et en quelque sorte pour pour aromatiser le aliments. Ainsi selon nous, le pot-au-feu ne serait pas complet s’il y manquait du panais; la potée au lard ou au petit salé ne serait pas complète non plus si la racine de panais ne figurait point parmi les choux, pommes de terre et carottes qui forment ordinairement cette potée.
Aujourd’hui, nous nous bornons à dire que dans certaines localités, on prépare les panais à la sauce blanche, exactement comme les carottes; mais ce mets un peu exceptionnel ne plait qu’à un petit nombre de consommateur.

Mon pot-au-feu n’est donc jamais complet…Je vous laisse découvrir les machines agricoles et même les petites histoires en fin de journal comme souvent à l’époque.Que diront les journaux dans 150 ans? Avec quel regard les liront  liront-ils ,  à la lumière des dernières découvertes? En attendant je vous invite à aller lire « la gazette du village  » sur Gallica.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k120536h/f187.image.r=panais

 

(c) Compton Verney; Supplied by The Public Catalogue Foundation

Giovan Battista Recco (env 1615-1660) Nature morte aux pommes, choux, panais et laitue.

 

 

 

 

 

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